L’Aikido, cet art martial, pratiqué sans compétition suscite souvent de nombreuses questions, et reste relativement peu connu.
Pour répondre aux interrogations de jeunes ou futurs pratiquants, nous avons essayé de résumer les points autour desquels s’articulent les premiers pas dans la pratique.
Quelles que soient les raisons qui ont favorisé la décision de débuter, elles seront toujours enrichies par la réalité concrète de la pratique et de ses effets sur le corps du pratiquant.
Le premier cours est souvent déterminant.
Le débutant découvre de nombreuses nouveautés, notamment un environnement nouveau, une grande diversité de techniques et une gestion de l’espace relativement inédite.
Un dojo est un environnement de pratique corporelle et de contact. Le débutant sera confronté à la proximité physique des autres élèves. L’Aikido exige non seulement une mobilisation de son propre corps ; mais il suppose aussi de se laisser manipuler par l’autre. Cette proximité enrichit la relation à l’autre, la qualité de l’aikido produit, et permet d’instaurer des relations fortes entre les pratiquants.
Les techniques travaillées pendant le cours sont précises et nécessitent une attention à soi, et à l’autre, importante. L’Aikido est un art martial pratiqué sans protection. Si les coups ne sont jamais portés, ils n’en restent pas moins présents dans chaque technique et exigent donc une vigilance importante.
Cette attention permet une pratique bienveillante, qui prend tout son sens lors de la pratique entre des personnes de grades, ou d’âges différents. En effet, il est recommandé aux débutants de pratiquer avec des personnes expérimentées. Cette mixité exige d’ajuster sa façon de pratiquer, en fonction de son partenaire du moment, et de ses capacités (notamment dans les chutes).
Enfin, la gestion de sa position dans l’espace en vigueur dans un dojo sollicite la vigilance du pratiquant de façon permanente. Il devra être attentif à son positionnement au début et à la fin du cours, à la présence de nombreux saluts (debout, en seiza) et à la préséance qui doit être accordée aux anciens et aux aînés. En effet, l’Aikido étant un art martial japonais, nous appliquons les règles de politesse japonaises entre pratiquants. La position à genoux (seiza) et les saluts en font partie.
Lors des premiers cours, le travail de l’enseignant consiste alors à laisser le débutant se conformer à l’étiquette, et à laisser la pratique le solliciter et le renforcer. Les questions qui se feront jour trouvent en général leur réponse auprès des élèves plus anciens, ou de l’enseignant.
L’Aikido est une pratique, elle consiste à affiner la qualité des gestes produits par un travail régulier, et à chercher efficacité et esthétisme dans la mise en application des techniques avec un ou plusieurs partenaires.
L’Aikido est enfin et surtout une pratique martiale en ce que la thématique du combat est omniprésente dans notre travail. Toutefois, le postulat éthique de l’aikido est très clair : nous ne combattons pas un partenaire, nous combattons la violence, et recherchons dans la pratique de l’aikido Kobayashi, une martialité qui ne crée pas de vaincus.



