La Posture :
L’aikido KOBAYASHI se pratique droit et de profil.
Le profil est caractérisé par la position des pied ET des épaules, sur la ligne d’attaque. Le pied avant est dirigé vers le partenaire, le pied arrière occupe un angle de 45° par rapport à la ligne d’attaque. le centre de gravité est positionné au milieu des deux pieds. Les épaules sont sur la même ligne que la ligne d’attaque.
Le profil a plusieurs utilités :
Une utilité martiale en ce qu’il permet de protéger une partie des points vitaux lors de l’attaque.
– Il permet aussi de sortir de la« confrontation » que peut induire le face-à-face avec un partenaire. Le profil illustre l’esprit de non-opposition de l’aikido.
La rectitude est caractérisée par une posture qui s’organise autour de l’axe fondamental du corps. Elle est recherchée dans tous les mouvements, même lorsque l’on projette le partenaire ou si on l’amène à une immobilisation.
Elle permet :
– de travailler à la réduction des tensions sur le haut du corps (épaules, bras..) et de mobiliser le bas du corps dans les déplacements, fortement impactés par la posture de profil.
– la mobilité du regard. Celui-ci n’est pas fixé sur l’attaque, mais reste « défocalisé » de l’action. Le regard est influencé par la rectitude et le profil, il est dirigé à hauteur d’homme et dans un angle de 30° par rapport à la ligne d’attaque. Cela permet un détachement concret vis-à-vis de l’attaque, et facilite la mobilité d’esprit et le relâchement musculaire dans la technique.
Le Seiza :
La posture de Seiza est omniprésente dans l’aikido Kobayashi. C’est à la fois une posture d’attente, de respect vis-à-vis de l’enseignant, mais c’est aussi une posture active dans le cadre des techniques en suwari-waza (techniques à genoux).
En seiza on est assis à genoux, les fesses posées sur les talons, les orteils sont allongés et se rejoignent au niveau des gros orteils, le gros orteil gauche posé sur le gros orteil droit.
Dans les déplacements en seiza, le fait d’avoir le coup de pied en contact avec le tapis oblige à initier les mouvements par le bassin. On se déplace à genoux sans relever le bassin. Ici aussi, on vise à impliquer principalement le bas du corps dans le déplacement.
Les déplacements en seiza sont un excellent apprentissage de la rectitude et du travail sur l’ouverture des hanches et la mobilité de la région lombo-sacrée.
– Une étiquette japonaise :
L’aikido Kobayashi est un art martial, qui nécessite le respect des principes de vie en groupe énoncé par l’étiquette, pour être pratiqué en sécurité et faire évoluer sa pratique.
L’étiquette suivie dans notre aikido est dite « Uchi »(intérieure) à la différence de l’étiquette « Soto » (extérieure) appliquée dans le Karate-do. L’une des principales caractéristiques de l’étiquette « Uchi »est que tous les saluts se font en seiza, comme à l’intérieur d’une maison japonaise.
L’étiquette délimite un cadre de pratique qui :
– Favorise une mise en action de soi, sur des mouvements qui visent à se réapproprier son corps et à faire évoluer sa mobilité.
– Met la relation au premier plan. Celle qui se joue entre 2 corps pratiquants. Le cadre de la pratique (silence, étiquette) permet de faire de cette relation, une forme de « communication en gestes. »
– Permet l’évolution de la perception. Une pratique régulière et engagée affine la perception de ses propres gestes et de sa relation à l’autre. L’amélioration de la qualité de ses perceptions agit notablement, sur la qualité et la beauté des gestes produits.